prénoms & nom → Mon prénom me vient de ma grand-mère. Je ne l'ai jamais connue mais de ce que l'on m'a dit d'elle, je ne suis pas peu fière de porter le même prénom qu'elle. Et puis je ne pense pas à avoir trop à me plaindre, c'est un prénom sympa d'où peuvent découler d'autres surnoms sympa. Le plus fréquent étant bien évidemment 'Rachou'. Ceci dit, on m'appelle souvent par mon nom de famille aussi, Keynes, et c'est probablement à cause de mon frère. depuis qu'on est petite, on nous appelle 'les Keynes' et ce probablement parce qu'on était rarement l'un sans l'autre. Maintenant ça a évolué, et heureusement ! Il ne me reste plus qu'à vous mentionner mon deuxième prénom, qui n'est autre qu'Hanna. A vrai dire, je le trouve beau, mais depuis que ma mère m'a avoué avoir donné ce prénom parce que c'est le prénom qu'elle donnait toujours à ses poupées étant petite, j'ai quelque peu pris peur.
date de naissance & âge → e suis née le 6 janvier 1985, donc pour ceux qui savent compter, ça me fait 26 ans aujourd'hui. Aah c'est fou ce que le temps passe ! Et vous voulez que je vous dise ? Je n'étais pas la seule à venir au monde ce jour-là. Et je vous vois déjà venir avec un "bah oui, c'est évident, t'étais pas le seul bébé du monde" mais ce que je veux dire, c'est que peu après moi, une autre personne est sortie du même ventre. Et cette personne, c'est mon frère jumeau, William, qui me pourrit l'existence depuis ce jour-là.
famille & origine → Je suis Newyorkaise. Et oui, de nos jours c'est devenu une nationalité d'être né à New York. Ma famille ? Je l'adore, vraiment ! Sauf mon père. Faut dire, il nous a abandonnés quand on était petits, alors pas étonnant que je lui en veuille encore aujourd'hui. Quand à ma mère, c'est mon modèle : femme forte et adorable, c'est elle que je voudrais devenir plus tard. Et puis il y a aussi mon frère jumeau. Vous savez ce qu'on dit sur l'alchimie et ce lien invisible entre des jumeaux ? Et bien tout est vrai ! Je donnerais ma vie pour lui s'il le fallait !
étude & job →Je suis tellement un as que j'aurais pu faire ce que je voulais de ma vie. Chirurgien, avocat, architecte, écrivain, ... tout, absolument tout. Et cela est certainement dû àmses parents, surtout ma mère, omniprésente et toujours entrain de me pousser. Il faut l'avouer, première partout et en tout, ça a payé aujourd'hui. Ceci dit, cela en décevra plus d'un lorsque je leur annoncerai que je ne suis "que" prof de communication et gestion à l'université. Mais ça me plait, et c'est ce qui compte à vrai dire.
groupe → out of it ; J'ai longtemps fait partie des follow me, bitch, mais il est temps de passer à autre chose. On n'est plus ado, même si on restera toujours des enfants dans l'âme. Je ne ressens plus le besoin d'appartenir à quelque chose, parce que je sais que ces personnes que je côtoie resteront, peu importe la voie que je choisis.
caractère → Il parait qu'on ne s'ennuie jamais avec moi. Parce qu'en plus d'être drôle et d'amuser la galerie jours et nuits, et bien ma maladresse me poursuit partout, et me tuera un jour d'ailleurs ! Oui, vous pouvez rire, parce que c'est pas vous qui, hier soir, alors que votre frère voulait absolument attraper votre portable que vous teniez en mains afin de vérifier quel était le nom de ce garçon qui vous envoyait un sms, vous êtes planté en tournant autour de la table, en vous prenant les pieds dans le tapis ! Bref, ce genre de chose m'arrive constamment ! Ceci dit, j'ai tout de même certaines choses pour moi, comme mon charisme, cette facilité que j'ai d'aborder les gens et de les mettre aussitôt à l'aise. J'ai aussi un certain charme, mais ça, je ne sais le vérifier sur moi-même. De côté mauvais tempérament, je suis assez têtue et rancunière. Une fois que j'ai quelque chose en tête, il est presque impossible de me faire changer de voie. De même, la vengeance est un plat qui se mange froid. Et croyez-moi, j'en ai des idées ! Ce qui me fait penser à vous dire que je suis assez imprévisible et surprenante. Je déteste tourner 7 fois ma langue dans ma bouche avant de parler et j'agis souvent sur un coup de tête.
relations → Je ne crois pas avoir beaucoup d'ennemis. Bien évidemment, j'en ai, comme tout le monde, mais je m'en fiche. Ces personnes, je ne leur accorde pas vraiment d'importance. En revanche, je suis certaine d'avoir beaucoup d'amis, et cela ne se voit pas sur mon mur facebook. Je le sais, c'est tout, je n'accorde pas facilement ma confiance mais il n'empêche que je sais qu'il a un bon nombre de personnes en qui j'ai vraiment confiance. Vous savez, rares sont les amitiés qui durent depuis le lycée jusqu'après, à la vie adulte, et pourtant, j'ai toujours le même cercle d'amis depuis ce temps. Et croyez-moi, ce n'est pas prêt de changer. Et ce n'est pas parce qu'Amber, Romy et moi avons choisi de travailler dans le même domaine que nous sommes restées amies, non, même si nous avions choisi des voies différentes, tout serait resté pareil. Parce que ... je crois que certaines choses sont écrites à l'avance, et celle-ci est l'une d'entre elles.

Depuis quand êtes vous à BH et pourquoi y êtes vous ? → Je suis arrivée quand j'avais 16 ans, pour mon arrivée au lycée. Je n'en connais pas bien les raisons, je sais juste que j'ai suivi mon frère et ma mère. Je me rappelle aussi que mon père devait nous rejoindre. seulement voilà, je l'attends toujours.
Quel est votre rêve le plus fou ? → J'aimerais revoir mon père. Je ne demande pas que nous formions une famille à nouveau, seulement revoir son visage, ne serais-ce que l'apercevoir de l'autre côté de la rue me suffirait. Peu importe qu'il me voie, me reconnaisse ou non. Moi, je veux le revoir.
Quel est votre plus grande peur ? → J'ai peur de l'avenir.Honnêtement, chaque matin quand je me lève, j'ai peur. Alors je fais semblant de rien, je vis minute après minute. Je n'aime pas fixer des plans, me projeter dans l'avenir.
Quel est votre moyen de communication préféré ? → Mon téléphone. Honnêtement, je suis constamment à actualiser mes mails ou encore je regarde toutes les deux minutes si je n'ai pas reçu de message !

pseudo → Lolly
âge → 17 ans
avatar → Sophia Bush
activité → étudiante
PV/scénario ou inventé → PV
autres → J'ai haaaate de RP avec vous !

L’enfance, c’est le temps de l’ignorance et des bêtises. C’est un temps révolu qu’on voudrait pourtant revivre encore et encore. Quand on était petit, ce qu’on désirait le plus était de « devenir grand » et quand on le devient, on regarde en arrière et c’est là qu’on se dit « Mais mince, pourquoi j’en ai pas profité quand j’étais gosse ?! ». A vrai dire, on en a profité, et bien plus qu’on ne le croit, seulement voilà, on vivait l’instant présent sans se rendre compte que ce moment-là, cette fois où on a joué dans le jardin avec nos cousins était un pure moment de liberté où nous laissions notre imagination nous envoler, nous faisant passer pour une princesse, la nouvelle star en première place à l'utra top ou encore vétérinaire à sauver tous les animaux de la jungle. C’est quand on grandit, quand on est enfin devenu grand qu’on se rend compte à quel point c’était bon de se laisser aller comme ça, et surtout de s’imaginer dans la peau de quelqu’un d’autre, sans devoir sans cesse faire face à la réalité. Comme tout le monde, je regarde des photos ou encore des vidéos, le sourire aux lèvres et une pointe dans l’estomac. On se surprend alors soudain rêveur, rejouant la scène dans notre tête, tout en essayant de ressentir la même chose que ce qu’on avait ressenti à cet instant-là. Seulement c’est du passé, et même si les souvenirs restent en mémoire, ce qu’on ressent nous est envoyé comme un réel coup de fouet, nous faisant prendre conscience que ce temps est bel et bien révolu. Qu’est-ce qu’on peut faire alors ? Des enfants ? Pour revivre avec eux ces moments uniques que nous-mêmes avons vécus ? C’est une solution, voir ce même sourire encré sur leurs lèvres, voir leurs yeux pétiller et les voir s’évader sans contraintes. Mais ce sera peut-être pour plus tard.

Je ne suis pas entrain de me plaindre, loin de là ! Je trouve même que j’ai bien vécu mon enfance, malgré que je sois confiné dans la grosse pomme même. Mais je ne remercierai jamais assez mes parents de faire partie de la haute société et d’ainsi avoir pu habiter à quelques mètres seulement de Central Park. J’y passais le plus clair de mon temps, accompagné de mon frère jumeau, William et de notre mère. Elle a toujours été présente et c’est sa qui a été bénéfique pour nous. Dès qu’elle a été enceinte de nous, elle a abandonné son boulot pour s’occuper de ses enfants. Trois ans plus tard, elle avait repris son travail, mais depuis la maison cette fois, voulant être présente dans notre vie pour tous les instants. Quand à mon père, il rentrait assez tôt le soir, préférant travailler le plus tôt possible le matin. Mais il était présent assez fréquemment pendant les vacances, prenant congés quand nous l’étions aussi. En bref, les valeurs que m’ont inculquées ma famille resteront à jamais. L’amour et l’amitié, c’est ce qu’il y a de plus important. Sans sa, nous ne sommes rien. Même si au final, quand mon père nous a abandonnés, je me suis rendu compte que tout ça ce n'était que de la foutaise et de l'hypocrisie en pleine face. Il n'empêche que je crois encore et toujours en ces valeurs. Peut-être même que j'espère que mon père n'est pas un salaud fini et qu'il avait de bonnes raisons de nous quitter. Je ne suis pas naïve. J'espère, tout simplement.

Quand j’étais gosse, dès que je voyais un couple s’entrelacer, je fuyais ou bien même je passais entre eux en courant pour les séparer, que je les connaisse ou non –la sale gosse, je sais. Ensuite, je me suis dis que les mecs, c’était peut-être pas si mal mais les bisous sur la bouche : beurk c’était exclu ! Comme beaucoup d’enfants à cet âge-là, tous les garçons de ma classe étaient mes amoureux. Par après, il y en avait l’un ou l’autre qui me plaisait bien et il devenait officiellement mon petit ami. Enfin vous savez ce qu’officiel veut dire quand on a neuf ans, et puis il y a toujours des histoires avec les petits jaloux que j’aime aussi. Car il faut l’avouer, les hommes sont complexes, mais ils sont si mignons –parfois. Vers onze ans, j’ai commencé à m’essayer aux petits bisous faits sur la bouche. Mais attention ! Pas en public, sur rendez-vous et de préférence cachés sous l’escalier qui mène à la salle de gym. Quand à y mettre la langue, on repassera plus tard. Quand j’avais douze ans, j’ai eu ma première histoire d’amour de vacances. Histoire déchirante, du moins pour lui, pas pour moi. A treize ans, ça y était, j’avais enfin roulé un patin à un gars, comme on dit. Après tout, ça n’avait rien de déplaisant. Et puis vous savez, il y a l’adolescence qui arrive, les disputes de filles qui n’en finissent plus à propos de tel ou tel mec et les premières expériences. En ce qui me concerne, j’avais seize ans, il s’appelait Bryan et je sortais avec elle depuis plus d’un an. Pas mal moi je dis. Et quelques mois après, on s’est quittés, j’ai commencé à de plus en plus sortir avec mes amies, à faire la fête, boire, fumer, et coucher avec le premier gars venu –plutôt pas mal de préférence. Ne vous y méprenez pas, toujours avec protection ! En bref, à partir de là Bryan fut ma seule relation sérieuse. Et pourtant, ce n’était pas faute d’essayer. J’étais simplement du genre à me lasser vite fait. Et je crois que le pire dans tout ça, ce n'était pas de me caser une bonne fois pour toutes, mais bien d'avoir mon cher frère constamment sur le dos. Je suis sûre que s'il avait pu, il m'aurait mise dans un couvent !

La fête battait son plein et pourtant, je devais partir. Un coup d’œil à ma montre pour vérifier. Et merde ! J’avais promis à William que je rentrerais pour une heure trente précises, et voilà qu’il était presque trois heures. « Fait chier ! » lâchais-je, à voix haute, tout en plongeant ma main dans mon sac à main, à la recherche de mes clés. « Qu’est-ce qui se passe ma chérie ? » Interloquée, je levai la tête en direction de cette voix qui semblait-il s’adressait à moi. Mais c’est qui ce type ?! Inconnu au bataillon … « Ecoute … Premièrement, je suis pas ta chérie. Et puis … deuxièmement … quoi qu’il ait pu se passer entre nous, ça ne se reproduira jamais, ni même plus, ni même quoi que ce soit. Alors maintenant tu fiches le camp de ma vue, compris ?! » Dans un premier temps, j’avoue que j’ai du chercher mes mots, ne sachant plus vraiment où j’étais mais quoi qu’il en soit, il me semble que je m’en suis bien sortie étant donné que le gars en question a déguerpi. C’est donc toujours à la recherche de mes clés de voiture, sûrement coincées quelque part dans mon sac que je trébuchai et me rattrapai de justesse à la poignée d’une porte. Décidément, ce soir n’était pas mon soir, et j’avais certainement encore une fois trop bu. Et puis c’est clés, elles sont où, bordel ?! Exaspérée, je lâchai un gros soupir avant de me faufiler à travers des gens dont la tête ne me disait rien, afin d’arriver devant ma voiture. Là encore, j’allais repartir à la recherche de mes clés, seulement les ayant aperçues à l’intérieur, sur mon siège, j’en conclus donc qu’elles n’étaient pas dans mon sac. La technologie, je vous jure ! Parfois j’ai des envies de meurtre contre celui qui a instauré la fermeture des portes automatiques. Bon, je n’ai plus qu’une solution, et c’est la pire de toutes : appeler William. Il va me tuer, c’est sûr, surtout vu l’heure qu’il est ! … et moi qui voulait rentrer en douce et faire comme si de rien n’était …


Ceci dit, ne vous y méprenez pas, je ne passais pas tout mon temps à sortir, boire et faire la fête. Chez moi, j’étais suivie de près par ma mère qui me poussait dans mes études. Heureusement pour moi, je n’étais pas une intello comme les autres. Certes, je l’étais, mais j’avais un très bon cercle d’amis et une bonne cote de popularité. Ajoutez à cela mon tempérament de feu et vous obtiendrez une fille très douée, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui en plus de ça, est assez sexy.

« Rachooouuuuu !! Ma sauveuse !!! » cria Amber, tout en arrivant en sautillant vers moi. « Laisse-moi deviner, t’as besoin de mon aide ? » Pas besoin de lire dans ses pensées pour le savoir en fait. Elle est comme ça Amber, je la connais déjà par cœur. Elle me fait un signe de tête qui veut dire ‘oui’ et avec ça, elle me sert son regard de chien battu ainsi qu’un sourire bien trop déployé pour l’occasion. « Dis-moi ma chérie, il y a quelque chose de marqué sur mon front ? » son regard changea du tout au tout « Non … » lâcha-t-elle, pas vraiment sûre de ce qu’elle devait répondre à ça. « Alors qu’est-ce qui t’a fait croire que j’allais te passer mon devoir d’histoire ? » dis-je, tout sourire. Elle fit la moue. « C’est vrai ça Amber, qu’est-ce qui t’as fait croire ça ? » dit Romy, tout en arrivant vers nous et ayant certainement perçu une partie de la conversation. Amber se tourna alors en sa direction « Fais pas l’innocente toi, t’as autant besoin d’elle que moi ! ». Romy lui lança un regard de tueuse « Vous battez pas les filles ! » ajoutais-je, à nouveau tout sourire. La sonnette annonçant le début des cours retentit, je me levai et nous nous dirigeâmes à trois vers notre classe. « Vous savez que Tyler organise une fête ce soir ? » demandais-je, innocemment. « Ouais, parait que ça va être dément ! » « J’ai prévu d’y mettre ma robe rouge, la courte. Ce soir, faut que j’aie Mike ! » Je savais l’effet que cela allait provoquer chez elle, et c’est pourquoi je ne me gênai pas de les couper dans leur élan « Et bien vous n’irez pas les filles ! Ce soir, on bosse pour votre travail en histoire. C’est à prendre où à laisser. » terminais-je, tout sourire, m’assayant à ma place habituelle, près de la fenêtre. Je sais qu’en ce moment même, elles me détestent. Mais je sais aussi que c’est pour ça qu’elles m’aiment.


Romy et Amber sont mes meilleures amies, je les ai rencontrées dès mon arrivée à BH et pour tout vous dire, ça a été un réel coup de foudre amical. Je ne peux pas me passer d’elles. Pas plus avant que maintenant. J’ai l’impression qu’avec elles à mes côtés, je suis prête à affronter tout et n’importe quoi. Je ne sais pas d’où ça vient, c’est comme une force intérieure, une force où chacune nous puisons notre énergie. J’ai tout vécu avec elles, du lycée à l’université, jusqu’à nos choix de métier. Certains trouvent ça bizarre, ce lien invisible qui nous lie, mais moi je sais que c’est la seule chose que je ne romprai jamais, même si j’ai fait des erreurs, et que j’en ferai encore …

Message from Matthew : ‘Rachel, il faut qu’on parle’
Answer : ‘Je te dis non depuis plus de trois mois, tu crois que ça va changer aujourd’hui ?!’

New message from Matthew : ‘J’ai couché avec Amber …’
Answer : ‘Bibliothèque dans 10 min’

Dans quelle merde avait-il encore pu se foutre celui-là ?! Et puis pourquoi est-ce qu’il me dit ça à moi ? moi qui me suis promis de ne plus l’approcher, ni de près, ni de loin. Et ce même si c’est assez dur compte tenu de notre groupe d’amis commun. C’est clair, il s’est foutu dans une grosse merde, comme s’il n’était pas déjà mal en point sans ça ? Il est en couple avec Romy, et malgré tout, ce couple est le plus beau que j’aie jamais vu ! Ce couple mérite t’exister, envers et contre tout. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai cessé d’avoir une liaison secrète avec lui. Ce n’était pas seulement du cul, ce n’était pas qu’un soir … Je l’aimais, je crois, et ça a duré un an. Un an à mener cette double vie. Je me demande comment nous avons fait. Je me demande comment j’ai fait. C’est perdue dans mes pensées que je pénétrai dans l’enceinte de la bibliothèque et je dirigeai vers la troisième allée du fond. Pourquoi là ? C’était l’endroit où nous nous retrouvions, lui et moi, avant. Je n’avais pas eu besoin de lui préciser le lieu précis, il le savait aussi bien que moi. Et même si ça me déchirait le cœur de revenir ici, pour le retrouver qui plus est, je n’ai pas vraiment le choix. Enfin si, j’avais le choix, mais j’ai quand même décidé de venir, j’ai décidé qu’il puisse me parler, à moi, ici même. Peut-être est-ce plus facile d’avouer son adultère à une personne avec qui nous avons déjà commis la faute ?

Ce qu’il y a de mieux à faire avec les erreurs, c’est de les accepter et d’aller de l’avant. Il n’y a pas d’autre solution. Et même si elles vous consumeront de l’intérieure pendant toute votre vie durant, elles font aussi de vous ce que vous êtes aujourd’hui. Qui sait, peut-être seriez-vous une moins bonne personne si vous n’aviez pas fait ces erreurs-là ?


Selon moi, dans la vie, rien n’est jamais acquis. Nous tentons tous d’avancer, de la meilleure manière que nous le pouvons. Et parfois, certains restent bloqués. Mais si vous êtes bien entourés, il y aura toujours une personne pour venir vous sauver. Vous savez, on a tout ce point d’encrage, ce port d’attache vers lequel nous nous dirigeons à chaque fois que ça ne va pas. Certains ont besoin de se le dire, d’être certains que ça existe. Et puis pour d’autre, ça existe, un point c’est tout. Inutile de cherche pourquoi ni comment.

Ma personne, c’est William, mon frère jumeau. Pas besoin de parler, pas besoin de se regarder, pas besoin de se touche, pas besoin d’être dans la même pièce, ni la même maison, et encore moins la même ville ou le même pays. Ça marche tout le temps, peu importe la distance. Je suis connecté à lui en permanence. Ce qu’il ressent, je le ressens aussi. Et même si nous sommes les seules à comprendre, ça nous importe peu, parce qu’on sait que ça existe. Sans lui, rien n’a et n’aura jamais de sens. On ne peut rien se cacher, mais ça nous permet de toujours tout savoir sur l’autre et de le protéger en permanence. Je sais que c’est lui le grand frère, en théorie, mais ça ne m’empêche pas de faire mon enquête de mon côté également. Et puis Will c’est du bonheur à l’état pur, la simplicité et la perfection à la fois, la joie mais aussi la mélancolie, l’épanouissement et la colère, l’amour et la haine, les rires et les disputes. Il est lui, et moi je suis moi. Mais nous formons surtout un ‘tout’.