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Beverly Hills n'est jamais calme, c'est une ville qui ne dort jamais. Vous pouvez parcourir les rues à 45h du matin, vous trouverez toujours quelques personnes qui finissent leur soirée ou commence leur journée. L'avantage avec ce genre de ville c'est qu'on ne s'ennuie jamais, c'est d'ailleurs ce point précis qui a toujours plu à Serena. Elle était née ici, avait grandit ici, et finalement fonctionnait comme cette ville, jamais tranquille, toujours en mouvement, que ce soit du bon ou du mauvais, il fallait toujours que quelque chose lui tombe dessus. C'est pourquoi en se levant ce matin là la jeune femme s'attendait à ce qu'un truc lui arrive, évidemment elle espérait que ce soit une bonne chose, c'est pourquoi elle avait planifié une petite visite à son petit ami William Keynes. Il était aussi son prof de surf, mais ce n'était qu'une option elle ne retirait donc aucun avantage de ce côté là, bien qu'ils soient obligés de se faire discret pour ne pas s'attirer d'ennuis. Leur relation avait pourtant commencé bien avant la rentrée universitaire de la jeune femme, ce n'était pas officiellement interdit mais ils savaient tous les deux que cela était mal vu à l'université, et Serena, bien que peu intéressée par ce qui se dit d'elle, ne voudrait surtout pas risquer le travail de son prince charmant. La jeune brune en était certaine, elle était folle de ce mec, et folle était vraiment le mot tant leur relation tumultueuse la rendait souvent hystérique. Cependant cette visite se passerait bien, elle ferait tout pour, pas de dispute aujourd'hui, c'était son programme!
C'est donc en milieu d'après midi qu'elle entra dans la villa que William partageait avec son meilleur ami Mathew. Elle ne l'avait pas prévenu de sa visite, cela faisait quelques jours qu'il ne répondait plu à ses appels et ne la rappelait pas non plus. Étonnamment elle n'avait pas trop psychoté, Millicent et Maelys s'étant chargé de la garder occupée pour qu'elle n'y pense pas trop. Elle ne l'imaginait pas dans les bras d'une autre, ce qu'elle faisait d'habitude, en même temps elle avait pris soin de surveiller son facebook et son twitter toutes les deux minutes à la recherche d'indice, et rien n'avait montré qu'elle avait de quoi s'inquiéter. Non Serena ne venait pas parce qu'elle était angoissée, elle ne voulait pas le surveille, il lui manquait, c'était aussi simple que ça. La brunette parcourra alors la villa, traversant un salon vide, pour trouver une cuisine tout aussi calme, aucun des garçons ne se trouvait sur la terrasse, ni près de la piscine. Mathew était probablement absent, son boulot était très prenant, mais William devait être là après tout la villa n'était pas verrouillée... En dernier recours S se dirigea vers sa chambre, peut-être s'était-il accordé une petite sieste, à moins qu'il ne traine devant un film. Elle toqua deux petit coups contre la porte avant de l'entrouvrir pour y passer la tête, un sourire illuminant son visage lorsqu'elle le découvrit enfin.

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A peine eut-elle ouvert la porte que William, allongé sur son lit, se tourna pour voir qui le dérangeait. Bien que Serena soit heureuse de le voir, lui en revanche ne semblait pas enchanté, si bien que la jeune femme ne savait pas s'il était préoccupé, ou si c'était sa présente qui le mettait dans cet état. Son sourire se figea net lorsqu'il pris la parole « R… Serena ? Mais que fais-tu ici ? » Avait-il réellement oublié son prénom le temps d'un instant, ou était-il juste si surpris que cela de la voir. C'est vrai elle n'était pas la petite amie du siècle, bien au contraire, elle pensait souvent plus à elle qu'à n'importe qui d'autre, et elle ne lui laissait jamais l'occasion de s'expliquer avant de lui faire une crise mais de là à être étonné qu'elle vienne le voir après plusieurs jours sans nouvelles... Elle en était presque vexée. Mais elle avait décidé récemment de faire des efforts, elle avait été jusqu'à passer une soirée avec Amber Monroe, et c'était franchement le summum de l'effort pour elles deux. Serena garda donc son calme, affichant un léger sourire, malheureusement moins sincère que le premier, elle s'approcha de son petit ami le couvant du regard. « Tu me manquais, tu trouves ça étonnant?! » Déposant un genou sur le lit du jeune homme Miss Cooper se pencha pour l'embrasser. Oui il lui avait manqué, ses baisers lui avaient manqués, ses caresses aussi, et surtout son regard, un regard toujours amoureux, qui aujourd'hui était remplacé par un regard bien plus lointain, comme perdu, on aurait presque dit qu'il n'était pas vraiment présent. Fronçant les sourcils, la brunette passa la main dans les cheveux de son petit ami. « Tu vas bien? T'as l'air crevé. » Serena se demandait même depuis combien de temps il n'avait pas dormi, les cernes sous ses yeux étaient plus que présente,et il avait le teint pâle. La brunette laissa tomber son sac sur le sol avant de prendre William dans ses bras, se laissant tomber sur lui pour qu'il se retrouve allongé. Lorsqu'ils se disputaient, leur réconciliations se passaient toujours au lit, ce n'était pas forcément sexuel, parfois de simples calins leur suffisaient à retrouver le sourire, et la jeune femme comptait bien lui redonner le sourire. Elle déposa des baisers sur ses lèvres, descendant peu à peu vers son cou, souriant lorsque sa barbe de trois jours la chatouillait, prenant appuis sur une main, sous laquelle se trouvait une photo se froissant sous le poids de la jeune femme. Elle se redressa légèrement lorsqu'elle le remarqua, ne voulant pas l'abimer encore plus. « Merde, la photo... » Cette photo représentait un petit garçon, elle ne le connaissait pas mais il était très mignon avec ses grands yeux bleu. Elle prit alors la photographie, la lissant du plat de la main.

Lorsque sa petite amie lui fit remarquer son air fatigué, William ne prit pas bien longtemps à se trouver une excuse. « Ouais, je passe de mauvaises nuits en ce moment, j’ai du chopper une merde encore. Et tu me manquais aussi mais je sais que tu ne supporterai pas d’être malade, alors j’ai préféré ne pas t’appeler pour que tu ne viennes pas, mais tu es venue quand même … » Une mauvaise excuse, qui ne satisfaisait pas vraiment Serena, mais une excuse tout de même, en temps normal il n'aurait pas gagné plus de 5 secondes avec un tel discours, qu'immédiatement la brunette l'aurait questionné pour connaitre la vérité, lui reprochant de mentir par culpabilité ou quelque chose comme ça, mais aujourd'hui Miss Cooper voulait être, ou du moins faire semblant durant quelques heures, la petite amie parfaite c'est pourquoi elle remplaça son air renfrogné par un sourire dès que le jeune homme repris la parole. « Mais ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. Ca me fait plus que plaisir de te voir. » Oui Serena avait beau jouer les dur, dans les bras de William elle devenait vite une véritable guimauve, se laissant attendrire par des phrases bateaux, vues et revues. « J'aime mieux ça! » Conclua-t-elle avant de se laisser aller aux bras du beau brun. William était probablement le seul homme sur terre, mis à part peut-être Tyler, à avoir un minimum d'emprise sur l'étudiante, pour lui elle se remettait sans cesse en question et avouait que son comportement était souvent injustifié, allant, dans de rares occasions, jusqu'à s'excuser de ses excès. Et oui, difficile à croire mais il lui arrivait de s'excuser! Alors que la brunette profitait de ce moment calin dans les bras de l'homme parfait en se jurant de faire plus souvent des efforts si de telles récompenses s'en suivaient elle écrasa une photo posée sur le lit. « Merde, la photo... » Serena se redressa alors pour lisser la photo, ce n'était pas la sienne, et en temps normal elle l'aurait probablement envoyé valser à travers la pièce pour embrasser de plus bel Will mais un visage d'enfant se trouvait sur cette photo, et le sujet était des plus sensibles pour la jeune femme depuis son avortement. Elle regrettait cet acte, non pas qu'elle aurait préféré élever son enfant, n'importe quelle personne saine d'esprit vous dirait qu'elle en est incapable, mais elle aurait voulu avoir plus de temps, pouvoir y réfléchir, avoir quelqu'un pour la conseiller, mais elle ne s'était pas laissé cette chance, préférant en finir sur un coup de tête, soudoyant le médecin pour ne pas subir le délai de réflexion habituel. Et si elle ne se sentait pas vraiment l'âme d'une mère, elle se sentait coupable d'avoir fait du mal à cet enfant qui aurait pu avoir une belle vie, au sein d'une famille qui le mériterait. « Putain Serena, mais tu ne peux pas faire attention … » William l'avait sorti de ses pensées, lui hurlant littéralement dessus tout en lui arrachant la photo des mains. Jamais la brunette ne l'avait vu dans une telle rage, son visage en était presque méconnaissable, et d'instinct la jeune femme s'écarta d'un bond. Si comme tous les hommes William était parfois un peu bagarreur, jamais l'étudiante ne se serait imaginer en danger près de lui. A ses yeux s'il y a une personne qui ne lui aurait jamais fait de mal c'était bien Will, trop protecteur pour être violent envers elle, et pourtant en voyant son visage déformé par la rage Serena avait douté, elle avait eu peur, comme jamais elle n'avait été effrayée. « Excuse moi, je n’aurais pas dû te gueuler dessus comme ça … » Sa voix s'était adoucit, tout comme son regard, et il semblait sincèrement désolé, pourtant lorsqu'il avança sa main pour prendre celle de Serena le réflexe de la jeune femme fut de faire un pas en arrière. Tout se passait pourtant bien entre eux et la brunette ne comprenait pas ce revirement de situation. Tout cela semblait irréel, comme un rêve, ou plutôt un cauchemar. C'est à ce moment que la jeune femme s'aperçut que des larmes perlaient dans ses yeux. « Non t'as raison j'aurais du faire attention. » Sa voix était faible, comme une enfant, les mots ne voulaient pas sortir, non pas par fierté comme c'était bien souvent le cas, mais car une boule s'était formée dans sa gorge. La jeune femme se retourna, faisant quelques pas dans la pièce pour reprendre son sang froid. « De toute façon je devrais partir, si t'es malade t'as sûrement besoin de repos » Oui il fallait qu'elle parte, qu'elle oublie tout ça, ce n'était pas son William, ce n'était pas son jour de toute façon elle aurait du s'attendre à ce que quelque chose tourne mal, et elle préférait fuir les ennuis plutôt que prendre des décisions qu'elle pourrait regretter par la suite. C'était comme si en lui en voulant pour cette photo, son petit ami lui en voulait pour l'enfant qu'elle lui avait caché alors qu'il ne devait pas être au courant. C'est pourquoi Serena évitait clairement son regard alors qu'elle récupérait ses affaires à la hâte, sachant pertinemment que si cette situation persistait elle pourrait fondre en larme et elle ne le voulait surtout pas, ce n'était pas le moment de craquer. « Je sais pas qui c'est mais il est adorable... » Près de la porte, prête à partir, d'un signe de tête elle désigna la photographie que William avait toujours dans la main. Elle était déçu et cela se sentait autant dans sa voix que par son regard, déçu de son couple, et de l'amour en général, qui même lorsqu'elle faisait des efforts partait en vrille.

« Je ne suis pas malade … » La jeune femme se demandait vraiment ce qui pouvait tracasser son petit ami pour qu'il soit si vulnérable. Une seconde plus tôt elle était effrayée par son comportement, et s'il s'était rapidement calmé elle n'en était pas pour autant soulagée tant son comportement lui paraissait étrange. Devait-elle juste passer l'éponge et faire comme si de rien n'était, simplement oublier?! C'était bien trop important pour qu'elle y arrive, pourtant elle était douée lorsqu'il s'agissait d'oublier les actes dérangeant, mais généralement elle faisait cela pour oublier ses propres bêtises, les mauvaises paroles qu'elle pouvait jeter à la figure des autres, ainsi elle ne culpabilisait pas. Mais en ce qui concernait les propos blessant des personne l'entourant elle avait généralement une très bonne mémoire, et une rancœur sans pareille... « Serena, j’ai juste besoin que tu restes avec moi… » Aussi rancunière qu'elle puisse être Serena était toujours faible face à William, cédant à toutes ses demandes, le regrettant parfois mais cédant tout de même et cette fois-ci ne fut pas bien différente puisque ces seules paroles suffirent pour que la jeune femme se jette dans les bras de son petit ami, l'étreignant du plus fort qu'elle le pouvait, comme si on risquait de le lui arracher. « Pardonne-moi Serena de te blesser si souvent. Ce ne sont pas mes intentions, mais finalement, je me rends compte que je ne sais pas m’y prendre avec l’amour. Je suis doué pour le faire, mais pas pour le donner. Pourtant j’aimerai te rendre heureuse à chaque moment de ta vie, mais je faillis à chaque fois. » Le visage enfouie dans le cou de William la brunette avait la gorge nouée, les larmes ne cessaient de couler sans qu'elle puisse les contrôler, à chaque mot prononcé par son petit ami elle se blottissait un peu plus contre le corps du beau brun. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable, et encore moins qu'il la voit en pleur, car à coup sûr il se sentirait d'autant plus responsable. Sans oublier que Serena, vaniteuse comme elle l'était se sentait laide à cet instant. « Prétentieux, qui a dit que tu savais faire l'amour? » Sa voix était marquée par les sanglots, et la brunette savait pertinemment que ce n'était pas vraiment le moment de faire des blagues d'autant qu'elle n'avait jamais eu à se plaindre de ce côté là, bien au contraire même, elle avait tendance à vanter les performance de son amoureux à toutes ses copines comme si cela équivalait à un prix nobel... Un sourire s'afficha même sur ses lèvres, un sourire ressemblant plus à une grimace en fait tant elle luttait à cause des pleurs qui lui déchiraient le coeur. Se cramponnant encore plus au corps de son petit ami Serena repensa à ces paroles, ce n'était pas de sa faute, ils étaient comme ça, se faire du mal mutuellement était devenu leur quotidien, et s'ils s'en plaignaient aussi souvent ils recommençaient toujours, de plus la brunette savait que bien souvent elle était l'instigatrice de tout cela, bien trop immature, prenant mal chaque remarque qu'il pouvait lui faire. Elle reprochait souvent à William de lui cacher des choses, mais en même temps dès qu'il lui racontait sa journée elle trouvait toujours matière à se plaindre, de ses fréquentations, des filles qui lui tournaient autour, sa jalousie maladive les détruisant toujours plus. Elle était la raison de leur dispute constante, et elle ne voulait pas que William se sente coupable de cela, elle était prête à faire des efforts, à complètement changer pour qu'il se sente bien avec elle. Il faut dire qu'aujourd'hui elle avait essayé et les choses avait tout de même mal tournée, comme si le destin s'acharnait sur leur couple. Alors comme un enfant qui cherche des réponse dans les yeux de ses parents la brunette releva la tête vers Will. « Qu'est-ce qui nous arrive?! Pourquoi ça peut jamais juste aller bien? Je voudrais juste que pour une fois le destin s'acharne sur quelqu'un d'autre... » La jeune femme enfouie une nouvelle fois son visage dans le cou de son petit ami, versant de nouvelles larmes, inondant un peu plus sa chemise du liquide salé qui n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter de couler. Serena ne savait même plus pourquoi elle pleurait, c'était juste la tension des derniers jours qui retombait violemment sur ses frêles épaules. Un peu comme si elle faisait un check up de sa vie et qu'elle se rendait compte subitement de toutes les erreurs qu'elle avait fait, toutes les personnes qu'elle avait blessée mais surtout de toutes ces fois où elle avait été blessée mais qu'elle avait encaissé sans rien dire. La brunette n'en pouvait plus d'être forte pour les autres, elle voulait être elle-même pour une fois, et il n'y avait qu'avec William qu'elle pouvait vraiment être Serena. Si en plus on lui enlevait ces petits instants de liberté elle n'aurait plus de raison de vivre, plus d'espoir, elle deviendrait constamment cette garce psychotique qu'elle détestait tant mais qu'elle jouait à merveille. Un peu comme si le masque qu'elle avait revêti pour se protéger s'emparait d'elle, l'étouffant pour prendre sa place.
Il lui fallut plusieurs minutes pour que les sanglots cessent totalement, de longues minutes durant lesquelles Will fut plus que patient. Se détachant de l'étreinte du beau brun Miss Cooper s'éloigna de lui pour s'assoir sur le lit près d'eux. Sa respiration se faisait plus régulière et la jeune femme en profita pour essuyer les larmes qui avait coulées le long de ses joues, ruinant surement son maquillage mais qu'importe, après tout qui peut se vanter d'être belle même quand elle pleure?! Après un léger silence durant lequel Serena tentait de reprendre ses esprits et surtout son calme, sa petite voix légèrement cassée d'avoir tant pleuré se fit entendre. « Et si tu me disais plutot ce qui te met dans un état pareil? Juste la vérité, pure et dure, c'est pas la peine d'enjoliver la chose. » Au fond Serena s'attendait à ce que William la quitte, ce qui expliquait la fin de sa phrase. S'il devait lui faire du mal il fallait que ce soit rapide, comme lorsqu'on enlève une épine du pied, d'un coup sec pour que la douleur soit violente mais brève. C'était sa hantise depuis toujours, qu'un jour il se rende compte du nombre de femmes bien mieux qu'elle qui existaient. Il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre, la brunette en était sûr et le peu de confiance en elle qu'elle possédait ne faisait qu'accentuer ses soupçons car même si elle jouait à la fille arrogante au fond il n'existait pas de personne qu'elle méprisait plus qu'elle ne se méprisait elle-même. Et puis comment ne pas douter quand on sait que l'ex petit ami de l'homme de votre vie est de retour en ville?! Serena ne l'avait pas encore rencontré mais tout le monde savait que Riley était de retour, celle qui formait un couple si parfait avec William lorsqu'ils étaient au lycée...